Accompagnement

J’accompagne les personnes rencontrant des blocages ou des souffrances dans leur vie professionnelle.

Ces séances d’une heure environ ont pour objectif d’explorer les projets et envies de mes clients, que ce soit des difficultés dans leur entreprise, une recherche d’orientation nouvelle dans un domaine professionnel différent. Mon travail consiste à écouter et déplier avec mes clients ce qui peut bloquer, mettre à jour la motivation, l’énergie nécessaire à vivre de manière plus fluide ces périodes de remise en question.

Le nombre de séances et leur périodicité sont décidés après un premier entretien gratuit de rencontre, qui permet de vérifier notre compatibilité.

Formation

Je me forme actuellement à la Gestalt Thérapie ( à l’EPG, École Parisienne de Gestalt) ainsi qu’à la Biodynamique ( auprès de Pascal Anselin, Ostéopathe D.O) .

Approche

Mon approche est globale en ce sens que je considère mon client dans ses vécus corporels, émotionnels et psychologiques. Cette approche est en lien avec le métier de communicant et plus précisément celui de graphiste en ce sens que j’accompagne mes clients à mieux prendre leur place et à mieux communiquer. Et ces problématiques peuvent se retrouver autant sur une question de logo, de site internet, que sur des problématiques liées au travail en équipe, la vie de couple, bref, ce qui est du ressors des enjeux relationnels. C’est donc sur cette expérience de plus de 10 ans dans la communication que j’appuie mon approche.

Consultations

J’accompagne actuellement les personnes sur leurs problématiques professionnelles.

Je suis en cours de formation pour la partie psychothérapie et donc ne consulte pas dans ce cadre avant fin 2019.

 

La santé comme cap dans mon accompagnement

 

Françoise Dolto, célèbre psychanaliste dont la carrière a tourné autours du développement de l’enfant et du jeune adulte, disait à la personne qui lui demandait un conseil :

"Tu me demandes un conseil; je te le donne, mais surtout ne le suis que si toi tu le désires, parce que ce conseil n'a de valeur que d'échange parlé; c'est la réaction de quelqu'un d'une autre génération à ce qui te questionne. Tu avais besoin de parler de ton questionnement, et que je te réponde, mais ne prends pas ce que je te dis comme une vérité, c'est seulement une opinion. Puisque les humains ont besoin de communication, je te dis ce que tes questions ont suscité de réflexion en moi, mais surtout, ne suis pas ce conseil; demande à beaucoup d'autres personnes et, grâce à cela, tu élaboreras de toi-même la réponse à ton questionnement."

Françoise Dolto in La Cause des Enfants

 

La santé est un vaste mot, et représente, selon moi, ce cap vers lequel j’accompagne mes clients. Je parle de les accompagner, car c’est eux qui y vont, je ne fais rien à leur place, je me contente pour d’être leur compagnon de route pendant ce cheminement.

J’ai pour conviction que l’être humain, que ce soit dans son corps comme dans sa psyché et ses émotions, s’auto-régule, dans la mesure de ce qui lui est possible. Par là j’entends qu’opère chez chaque être vivant ce phénomène dénommé homéostasie. C’est à dire, en résumé, qu’un organisme aura toujours tendance à chercher l’équilibre, la guérison, la non-souffrance et le bien-être, en utilisant le minimum d’énergie possible. Cela sous-entend donc que l’être humain tend naturellement vers la santé. Cependant, il aura beau y tendre naturellement, de nombreux obstacles viennent ralentir son cheminement, voire parfois lui imposent un arrêt complet. 

Mais de manière générale, sauf dans certaines pathologies lourdes, si la personne est en mouvement dans son corps, dans ses émotions, dans son esprit, alors elle résoudra en temps voulu ses déséquilibres, ses problématiques, ses blessures. La vie est mouvement. Que ce soit lorsque l’on parle de la circulation des fluides dans le corps (apports nourriciers ou systèmes d’évacuation des substances toxiques) ou bien que l’on parle de fluidité dans les émotions, c’est la flexibilité et la fluidité qui fait selon moi la santé. La colère par exemple est une émotion qui n’est ni bonne ni mauvaise. Rester figé dans une colère aveugle par contre, représente un danger, car, souvent cette colère coupe la personne de ses relations, alors que l’éprouver pendant un instant et de manière orientée, et non aveugle, peut sauver des vies.

Obstacles à la santé


Les obstacles sont multiples, et se combinent souvent en des complexes difficiles à comprendre, et donc à manipuler en vue de les dépasser. Ces obstacles sont aussi multi-dimensionnels. Un problème tel qu’une maladie aura un impact sur le vécu de la personne, son vécu émotionnel, sa vie professionnelle et pourra même l’empêcher de penser sereinement. À l’inverse, l’angoisse, le stress, lié au travail ou à une situation sociale, familiale contraignante auront à terme des répercussions sur le corps, son tonus (trop élevé ou trop bas), le PH de ses organes internes (trop élevé par exemple dans les cas d’ulcères dûs au stress), etc. Je suis donc plutôt défavorable par exemple à cette vision des choses qui veut qu’un problème psychosomatique soit moins urgent à traiter qu’un problème identifié comme purement physique. Et inversement, qu’un problème physique ne doit être traité que physiquement. Une personne qui veut guérir y arrivera plus facilement et plus rapidement qu’une personne qui attend d’être soignée de manière passive sans mobiliser sa propre volonté, son énergie intérieure pour vaincre la souffrance qu’elle vit.

Lorsqu’un blocage se présente, l’être humain, consciemment ou non, s’ajuste, s’accommode de cet obstacle, afin de retrouver l’équilibre qui est bon pour lui (un minimum de souffrance et une satisfaction de ses besoins vitaux). Ces ajustements sont à chaque fois uniques, propres à la situation singulière à laquelle la personne est confrontée, son histoire, et le contexte du moment. Comme l’être humain bénéficie de mémoire (mentale comme corporelle), il intègre en lui ces ajustements. Cependant, certains d’entre eux peuvent devenir obsolètes. En rencontrant un obstacle similaire, il se peut que la personne ressorte, consciemment ou non, de cette mémoire un ancien ajustement, croyant tenir là une bonne technique éprouvée, alors qu’elle n’est plus adaptée au nouveau contexte. C’est alors que la personne peut s’installer dans un cercle vicieux de reproductions et se retrouver bloquée dans son mouvement vers la santé. Chaque problème étant unique, chaque solution devra l’être. Néanmoins, notre culture est un trésor tout autant qu’un boulet à notre cheville. Elle nous permet de ne pas reproduire les erreurs du passé, souvent, mais nous contraint aussi parfois à reproduire d’anciennes solutions, et il arrive que celles-ci ne soient plus en accord avec le nouveau problème. Cette approche se réfère au principe de singularité, qui veut que chaque instant vécu soit nouveau, singulier, en ce sens que le contexte en perpétuel changement. 

Comment les traverser ?

C’est par la nouveauté que l’être humain se fraie un chemin pour traverser les épreuves que la vie lui présente. C’est ce que la Gestalt-Thérapie appelle l’ajustement créateur, en ce sens qu’il y a création d’une solution nouvelle, adaptée au contexte du moment. Qui dit création, dit créativité. J’entends par ce mot de créativité une capacité à entrevoir un champ des possibles large, avec une curiosité qui permet à la personne d’imaginer du neuf. 

Cependant, face à une situation d’urgence, une détresse dans son corps, dans ses émotions, l’être humain peut se rigidifier, se figer, dans un élan conservateur. « Je reste sur ce que je connais déjà, l’inconnue m’effraie ». La peur en effet n’est jamais loin, et avec elle son cortège de scénarios catastrophes, plombant l’énergie vitale nécessaire à la santé, à grand renfort de pessimisme et de fatalité empoisonnante. C’est là qu’intervient la plus géniale des inventions que l’on ait trouvé à ce jour : l’autre. 

Cet autre, c’est l’ami, le collègue, le parent, l’enfant, la compagne, le compagnon, et parfois, le professionnel de santé, qu’il soit médecin, chamane ou thérapeute. Cet autre, c’est non seulement la possibilité pour la personne en détresse d’avoir un point de vue extérieur, nouveau, mais c’est aussi l’occasion nouvelle d’être en lien avec une personne qui a peut-être elle aussi traversé une situation analogue, et pourra permettre à la personne en détresse de se sentir moins seule, entendue dans son vécu de souffrance. 

La théorie paradoxale du changement dit qu’une personne ne peut changer que si sa souffrance a été préalablement reconnue comme légitime. L’autre est là, grâce à son empathie, sa capacité à s’imaginer le vécu de la personne en souffrance, et cette présence est le socle sur lequel elle pourra désormais s’appuyer, afin de rebondir, et de se créer elle-même son chemin vers la santé. Car en réalité, je pense qu’en psychothérapie, comme dans d’autres disciplines, le professionnel n’est pas là pour sauver son client avec sa seule technique, mais pour lui permettre de retrouver, en elle, les ressources nécessaires à son propre retour vers la santé. En ce sens, le socle de mon approche est avant tout le savoir-être, pour qu’ensuite puisse intervenir mon savoir-faire, une fois que la relation est établie avec mon client. Qui dit relation dit confiance, dit, réciprocité, respect, et donc une configuration propice à ouvrir à nouveau son regard sur la nouveauté, afin de permettre l’ajustement créateur nécessaire pour retrouver le chemin de la santé.

Je me positionne donc dans une approche de thérapie où je m’engage en tant que professionnel, mais surtout en tant qu’être humain. Mon intention n’est pas d’être celui qui sait, mais celui qui sait être avec la personne, là où elle en est dans sa vie, face à elle, et non derrière le divan. La visée, permettre à mon client de retrouver le goût pour la nouveauté, les capacités d’affronter son existence en tant que sujet responsable et autonome (cette autonomie ne sous-entend pas la capacité à faire seul, mais à agir en son nom, en co-responsabilité avec son entourage).  

 
 

Notions sur lesquelles je fonde mon approche

 

La Gestalt Thérapie

Le socle théorique de mon approche est principalement fait de l’étude et la pratique de la Gestalt Thérapie (page Wikipedia). Cette approche est d’une simplicité plutôt complexe. Elle considère, en quelques mots, que l’être humain est un être de relation. Il est un organisme, en prise permanente avec son environnement. Et cet environnement, vient le modifier dans son vécu autant que lui le modifie par son action. La source des souffrances nait d’un manque de fluidité dans les échanges avec cet environnement. La force, selon moi, de cette approche repose sur le fait que le thérapeute accompagne son client à exister pleinement, sans angélisme (la vie est faite de plaisirs et de souffrances), pleinement responsable et dans un lien plus authentique avec son entourage.

La relation comme socle de notre vie d’être humain

C’est par la relation que nous nous construisons. C’est par la relation que nous nous soignerons.

Être sociaux avant tout, nous existons, nous nous apparaissons par le regard de l’autre. Je n’existe pas par moi même, seul, mais c’est par la relation que j’ai avec un autre, que je confirme mon existence. 

Mon approche est donc centrée sur la relation. Il ne s’agit pas pour moi de comprendre à 100 % ce que vit l’autre (c’est impossible), d’explorer avec mes techniques son intérieur (ce serait de l’intrusion), les méandres de ses névroses, découvrir ses rêves enfouis ou bien ouvrir les portes de son placard pour y chercher un squelette. Je ne me place donc pas comme technicien de la santé, mais comme professionnel de la relation. Si mon client a vécu ou vit des difficultés relationnelles, je pars du principe qu’elles se rejoueront, dans une forme analogue, entre lui et moi dans notre relation, ne serait-ce que durant l’heure de notre entretien. Je travaille donc en tant qu’être humain en relation avec un autre être humain. Mon bagage technique me permet de naviguer dans cette relation et de savoir tenir sans m’effondrer face à ce qui émergera entre nous (vécus traumatisants, crises existentielles, problématiques relationnelles, désirs, enjeux de pouvoir, etc.). Je travaille à être cet autre présent, pour mon client. Et à lui confirmer par ma présence sa propre existence, qu’il aura peut-être oublié, occupé qu’il était à penser à ce que les autres pensent de ce qu’il est et ce qu’il fait.

Je suis donc attentif à ce qui se joue entre nous. Je ne peux pas vraiment savoir ce que vit la personne, je ne peux pas comprendre profondément ce qu’elle traverse. Je ne suis pas cette personne, et penser à sa place reviendrait à une intrusion, une prise de pouvoir que je refuse d’opérer. Mais ce qu’elle vit et ce qu’elle traverse, là, lorsqu’elle me parle, m’impacte résonne en moi. Ce qu’elle me dit, me fait réfléchir, certes, et penser à ce que j’ai pu étudier, comprendre de certains principes de la vie psychique d’un être humain, mais surtout, ce que la personne me dit de son vécu convoque mon propre vécu. Vigilant à ce que je vis d’unique à l’occasion de la présence et du récit de mon client, je travaille à expliciter ce qui se joue entre nous, afin d’éclairer un chemin probablement nouveau pour mon client, chemin difficile à voir dans les relations de tous les jours, minées par les enjeux relationnels, les enjeux de pouvoir, de culpabilisation, etc. En effet, le dispositif thérapeutique, le cadre de confidentialité absolue, le temps et le lieu dédiés exclusivement à l’échange, permettent de vivre une relation sécurisée, où il est possible de se poser, prendre du recul, ou bien au contraire, où mon client peut enfin rentrer dans le vif du sujet, dans l’émotion, convoquer ses zones d’ombre, faire parler sa douleur, ses désirs, sans crainte que cela ne bouscule sa vie relationnelle actuelle avec sa famille, ses amis, son entourage large, sans crainte d’être jugé de façon hâtive et négative. Par exemple, un client me racontant un vécu de souffrance tout en pleurant, peut réveiller chez moi de la tristesse, et je peux décider, si cela me semble utile à la relation, de lui en faire part, et de lui demander ce que cela lui fait de savoir que j’éprouve de la tristesse à l’occasion de son récit. Peut-être se sentira-t-il reconnu dans sa souffrance, comme ça n’avait pas été le cas avant, ou alors peut-être vivra-t-il autre chose ? Ou bien au contraire je pourrais éprouver de la colère ou de l’ennui en le voyant pleurer. Et le dispositif sécurisant du moment et du lieu dédié, combiné à cette conviction que c’est par la relation que l’on va vers la santé, je peux me permettre de partager cette colère ou cet ennui que je sens, toujours si je considère que c’est au service de la relation. Ce partage pourra donner lieu à une discussion. Est-ce que cette colère lui fait penser à une colère qu’il pourrait ressentir dans ses larmes ? Ressent-il dans son entourage de l’ennui de la part des autres lorsqu’il parle de son vécu de tristesse ? C’est un travail sur l’écho de nos vécus en tant qu’êtres humains qui se fait à cet endroit-là, dans l’ici et le maintenant de la relation. Moi dans ma posture de professionnel, lui dans celle du client, mais tous deux posés sur le même socle, notre humanité.

Les données existentielles, freins et moteurs

Théorisées par des philosophes existentialistes du XXe siècle, ces « pressions, » parfois nommées « contraintes », « angoisses », ou de manière plus neutre « données », sont au nombre de cinq. J’aime à les voir comme des données, même si elles sont souvent vécues dans une certaine souffrance. Selon l’approche existentialiste, l’être humain est confronté à sa liberté, qui peut être une source d’angoisse majeure, parfois plus que l’asservissement, en ce sens qu’elle le confronte à lui-même, en tant que maitre de son propre bien-être.

La finitude

Toute (bonne ou mauvaise) chose a une fin, la vie comme la journée qui vient de s’écouler, la lecture de cet article, ou ma propre vie. Il en va de même pour la relation amoureuse, ou les vacances d’été. Qui dit fin, dit deuil. Deuil d’un moment, d’une présence, d’un vécu qui n’aura plus lieu que dans le Pathé Gaumont de notre mémoire. Dès lors, confronté à ma propre finitude, ma mort prochaine, je peux me sentir emprisonné. Coincé par un temps trop court. Confronté à la mort d’un être aimé, que je ne reverrai plus jamais tel que je l’ai vu vivant. Angoissé à l’idée de la fin d’un bon moment en famille ou entre amis, des vacances, une soirée. Cette confrontation à la fin des choses, peut faire surgir l’absurde. « À quoi bon tout cela, si la fin est au bout du chemin ?”. Un certain cynisme peut alors venir couper les élans de vie, couper le mouvement, et miner la santé. 

Mais cette donnée de finitude peut être aussi un puissant moteur, qui invite la personne qui s’y confronte à se jeter pleinement dans son existence. 

L’exploration de cette donnée existentielle peut apaiser en ce sens qu’elle est a priori présente en chacun. L’écho de cette pression dans l’autre peut apaiser sa propre angoisse.


La solitude

Qu’il s’agisse de se sentir seul au milieu d’une foule, d’un repas de famille, d’une entreprise, ou alors seul, loin de toute relation, chez soi, loin de sa famille, de ses amis, la solitude est une donnée existentielle qui peut provoquer un découragement chez la personne qui l’éprouve. Manque de lien, absence de connexion avec un “autre”, et la lumière baisse, l’ombre gagne du terrain, faisant glisser la personne vers une situation de plus en plus figée, qui peut devenir fortement nocive.

Je pars du principe que cette donnée existentielle, comme les autres, est vécue par chacun d’entre nous, à sa manière, et différemment suivant le contexte. Une approche relationnelle de la thérapie permet d’accompagner la personne souffrant de sa solitude en lui proposant une compagnie soutenante. L’écho que cette solitude pourra avoir avec le thérapeute sera alors d’une grande aide afin de redonner du mouvement et apporter du nouveau dans le vécu de cette personne.

Enfin, il est possible de trouver dans cette notion de solitude un vécu nourricier, celui de l’isolement momentané d’une situation, d’une relation toxique. Avoir confiance en sa capacité à pouvoir être seul, peut aussi être le meilleur point de départ pour retrouver un chemin plus plaisant vers la relation.

La perfection

La distance qui sépare l’idée que l’on se fait d’une chose et de sa réalité éprouvée peut parfois paraître abyssale. La déception quant au fait que notre idéal n’est pas atteint dans la relation, que la performance n’a pas été au rendez-vous comme prévu peuvent être de sérieux handicaps dans la relation. Peuvent surgir les peurs de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire assez bien. Et la personne de ne plus rien essayer de nouveau, par peur de ne pas « performer » comme souhaité. S’installent parfois dans ces cas, des projections faites de ce que les autres vont penser de moi. Convaincu que la critique sera sévère, je n’ose même plus essayer, je ne vérifie même pas ce que les autres pensent de ce que j’ai fait, pense de ce que je suis. Et par ce biais, les relations de souffrir d’un éloignement, d’un isolement, d’un désengagement de l’action. 

De cette pression de la perfection naissent de nombreux empêchements, de nombreux blocages. Je ne commence rien de nouveau, car je suis convaincu que je ne serai pas à la hauteur. Ou bien au contraire, je ne finis rien, car je ne suis et ne serai jamais satisfait de ce que je fais. Dans les deux cas, il y a du figé, du ralenti, et peu de mouvement vers la santé, vers le nouveau, vers l’excitation.

Responsabilité

La philosophie existentialiste traite de la liberté de l’homme. Et la responsabilité est la conséquence directe de cette liberté. Si je suis libre, je suis responsable de mes actes. Un acte aillant des conséquences, il est parfois complexe d’assumer ces conséquences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises pour la personne. Car elle sera seule à devoir en endosser la responsabilité. 

Le poids des responsabilités peut alors peser si lourd sur nos épaules qu’il en devient plus facile de s’en délester, de lâcher les commandes de notre vie. Il est compliqué de reprendre ces raines, si notre vie s’est construire sur une vision dans laquelle je ne suis pas responsable de mes actes, je suis agi par le monde et je n’ai pas le choix. Difficile d’assumer notre part de responsabilité, qui peut généralement venir accompagnée d’une angoisse de perfection compliquant et freinant tout élan créatif.

Le travail thérapeutique s’axe à ce sujet sur une prise de parole assumée, privilégiant le « je » plutôt que le « on » qui brouille les pistes. Le thérapeute comme le client se rencontrent en tant que sujets, responsable chacun de sa vie et co-responsables de la relation se jouant dans la thérapie. Ce peut-être l’occasion de grandes avancées pour chacun d’entre eux.

La quête de sens

Quel sens donner à ma vie ? À mon action dans la société ? À mon couple ? Cette pression existentielle peut être vue comme un aboutissement des autres pressions lorsque celles-ci sont freins et non moteurs. Peuvent alors s’installer des mécanismes d’ajustement pour pallier cette angoisse de manque de sens. Par exemple, l’hyperactivité, la démultiplication et l’investissement à outrance dans des projets multiples, comme pour trouver à tout prix une chose qui donne du corps à son existence aux yeux des autres, au détriment d’une vie intérieure et relationnelle appauvrie. Peut se mettre en place la soumission totale à une ou plusieurs idéologies donnant un sens à tout, comme peuvent le faire les religions ou la politique, au détriment d’une vision personnelle, plus proche de soi, de son vécu. 

Le travail ici peut s’axer autour d’une recherche d’introjets chez le client. Un introjet est une phrase, une idée, un principe, que l’on a avalé tout rond, sans jamais le remettre en question. Le sens de la vie, selon un auteur, un film, un parent, peut être très différent de celui que je donne moi, pour moi. Mais si j’ai été habitué à ce que tout me soit servi sans que je le remette en question, je suis peut-être en train de m’épuiser à donner du sens à la vie de quelqu’un d’autre. Exemple des plus basiques, mais des plus coriaces, il faut gagner beaucoup d’argent et être connu pour être heureux. Si cette phrase vient d’ailleurs que de moi, alors je ne pourrai jamais atteindre cet objectif. 

Mon engagement dans la thérapie et notamment dans la Gestalt Thérapie, qui prend comme fondement ces données existentielles, ainsi que le travail sur la relation est un engagement personnel, que je considère aussi comme politique. Ma conviction est que c’est l’absence de responsabilité et le mépris pour la relation sincère qui fait que l’on peut maltraiter l’autre, mettre en esclavage une partie de la planète à son profit, etc.

La Biodynamique ostéopathique

Cette approche consiste à permettre à la personne qui vient pour un problème lié à des douleurs musculo-squelettiques ou bien attribuées à ses organes internes, de trouver, le temps de la séance un état de neutre que lui permet d’atteindre le praticien. Cet état de neutre désigne un calme profond, un relâchement musculaire et mental permettant au corps de se remettre en place seul, ou avec l’aide d’un toucher doux et non invasif du praticien. Pas question ici de manipulations qui font craquer, mais une confiance dans la capacité du corps à se guérir de lui même. Cette pratique vise à permettre à la personne de lâcher pendant un instant le stress et les tensions qui font que son énergie, à nouveau disponible à autre chose qu’à maintenir des tensions, faire tourner l’esprit en boucle, puisse aller là où elle doit soigner le blocage, la blessure, la lésion. Cette approche est aussi douce que puissante pour soulager une très grande partie des problématiques liées au stress et aux blessures mineures. Elle n’a en aucun cas vocation à se substituer à d’autres pratiques dans des cas de pathologies plus lourdes. Elle accompagne par contre très bien les personnes ayant subi des interventions lourdes, afin de mobiliser leur énergie là où elle est nécessaire. 

La formation à cette approche et à cette pratique a renforcé en moi la conviction que l’être est un tout, et que l’approche globale est la plus à même de créer du nouveau et de remettre en marche la fluidité de l’existence.